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 Olivier Kamitatu dénonce ‘‘le forcing de Kadima’’ et appelle le peuple à célébrer la victoire de Moïse Katumbi 

Olivier Kamitatu Etsu, directeur de cabinet et porte-parole de Moïse Katumbi Photo capture d’écran Finance-cd.com

 Ensemble pour la République ne décolère pas face à ce que ce parti considère comme une ‘‘forfaiture électorale’’. Par la voix du directeur de cabinet et porte-parole de son président, Olivier Kamitatu Etsu, le parti katumbiste fait feu de tout bois, dénonçant encore une fois ‘‘le bourrage des urnes’’ et appelant à célébrer ‘‘la victoire de Moïse Katumbi’’, le seul qui, selon Ensemble, est le vrai vainqueur de la dernière présidentielle.

«Au mépris de toutes les recommandations qui lui ont été adressées, nous apprenons que monsieur Kadima et la CENI s’apprêteraient à publier demain après-midi les résultats provisoires des élections. Alors que nous lui avons posé des questions simples sur la légalité des élections et sur la légalité des élections, et sur la crédibilité des résultats, Monsieur Kadima n’a pu donner aucune réponse claire», attaque M. Kamitatu.  

Qui poursuit, avec la verve oratoire qu’on lui connaît, qu’en lieu et place de répondre aux préoccupations soulevées par Ensemble, Denis Kadima «s’est contenté de balbutier et de chercher des excuses». Et d’ajouter : «Entre-temps, la plénière de la Commission chargée des irrégularités n’a même pas siégé et tous les plis des procès-verbaux qui devaient être déposés à la Cour constitutionnelle ne l’ont pas été. Certains d’entre eux ont tout simplement disparu. Alors monsieur Kadima, pourquoi ce forcing ?»

Pour Olivier Kamitatu, tout le monde sait qui, le soir du 20 décembre à 20 heures, a gagné les élections, «avant que cette nuit-là, commence le bourrage des urnes qui se poursuivra pendant sept jours et sept nuits». Ce qui pousse le dircab du candidat numéro 3 à conclure : «C’est la raison pour laquelle nous allons tous demain célébrer la victoire de Moïse Katumbi, qui a sillonné en long et en large le pays, qui a navigué plus de 800 kms sur le fleuve Congo, qui a atterri à Shabunda, sur les plus petits aérodromes du pays, et qui a marché plus de 203 kms à la rencontre de millions de compatriotes. C’est cette victoire-là, que nous allons célébrer demain».

Une série d’interrogations

Dans une précédente vidéo, Olivier Kamitatu avait estimé que les conclusions de la mission d’observation électorale de la CENCO et de l’ECC étaient ‘‘accablantes’’, dans la mesure où elles appelaient la CENI et le président Kadima, «premièrement, à «dire à la nation combien de bureaux de vote «étaient ouverts régulièrement le 20 décembre dernier, mais aussi à dire combien de machines à voter ont été réparties à travers le pays pour ce processus électoral».

«Des machines dans des bureaux réguliers, mais combien de machines ont-elles été réellement à travers tout le pays ? Nous voyons jusqu’aujourd’hui, nous recevons jusqu’aujourd’hui, dans les réseaux sociaux, nous voyons des machines entre les mains d’individus, tous candidats de la majorité, la majorité présidentielle. Des machines qui ont été capturées par la population. Il faut nous dire monsieur Kadima où ces candidats se sont procurés ces machines ? Dans quel entrepôt ? Vous en aviez la propriété et la garde. Comment se fait-il que, à travers le pays, tous ces candidats disposaient de machines à voter ? Y’avait-il une adresse où nous pouvions nous servir ?», s’était interrogé Olivier Kamitatu Etsu.  

Selon ce haut cadre d’Ensemble, «le rapport nous demande et vous demande, monsieur Kadima, de nous dire combien de millions de bulletins de vote ont été imprimés. On a vu de bulletins de vote vierges, encore empaquetés en plastique, entre les mains des mêmes candidats».

Avant de formuler une série d’interrogations : «Combien de bureaux de vote ? Combien de machines à voter ? Combien de millions de bulletins de vote ont répartis à travers le pays ? Plus grave encore, la loi électorale précise que les élections se tiennent le 20 décembre, une journée, pendant 11 heures. Que s’est-il passé réellement pour qu’un communiqué de la CENI se substitue à la loi, et que nous continuions à voter les 21, 22, 23, 24 décembre et au-delà ? Tout ce qui s’est passé après le 20 décembre l’a été de manière illégale et tout à fait irrégulière».

Avant de prévenir que les résultats éventuels proclamés sans avoir répondu à toutes ces demandes ne conféreront aucune légitimité à celui qui se revendiquerait comme le vainqueur de cette élection. «La république démocratique du Congo, n’est pas la République démocratique populaire de Corée, non. Nous croyons en la démocratie, en ses valeurs, il nous faut réellement, aujourd’hui, des élections qui soient des élections crédibles. Faute de quoi, nous exigerons l’annulation de ces élections», avait-il conclu.

Aristote KAJIBWAMI