FINANCE Budget 2026 : Judith Suminwa et Adolphe Muzito déposent un projet ambitieux...

Budget 2026 : Judith Suminwa et Adolphe Muzito déposent un projet ambitieux de 20,3 milliards USD à l’Assemblée nationale

La Première ministre Judith Suminwa Tuluka a accompli ce lundi son devoir constitutionnel en déposant, au Bureau de l’Assemblée nationale, le projet de loi de finances pour l’exercice 2026. Ce budget, chiffré à 59 000 milliards de francs congolais (CDF), soit environ 20,3 milliards de dollars américains, marque une progression de 16 % par rapport à l’année précédente et s’équilibre en recettes et en dépenses.

« Nous avons mis un accent sur les questions sécuritaires, mais aussi sur l’agriculture, les infrastructures, l’énergie, l’éducation et la fonction publique », a déclaré la cheffe du Gouvernement, insistant sur la dimension sociale et stratégique de ce projet de finances.

Double dépôt : budget 2026 et reddition des comptes 2024

Profitant de l’occasion, Judith Suminwa a également transmis au Parlement le projet de loi portant reddition des comptes de l’exercice 2024. À la clôture de cet exercice, les recettes du Budget du Pouvoir Central ont atteint 35 513,9 milliards de CDF, soit un taux de réalisation de 79,97 %. Les dépenses, elles, se sont élevées à 35 872,5 milliards de CDF, représentant un taux d’exécution de 80,78 %.

Le solde final dégage un déficit de 358,5 milliards de CDF. Celui-ci résulte d’un déficit du Budget général (1 535,4 milliards de CDF), partiellement compensé par l’excédent des Budgets annexes (28,9 milliards de CDF) et surtout par le profit des Comptes spéciaux (1 147,9 milliards de CDF).

La marque d’Adolphe Muzito

Aux côtés de la Première ministre, le Vice-premier ministre en charge du Budget, Adolphe Muzito, s’est montré fidèle à sa promesse d’accroître les capacités budgétaires de l’État. Dès sa prise de fonctions, il avait annoncé sa volonté de franchir un palier significatif. La progression de 16 % constatée aujourd’hui illustre l’impact des réformes structurelles et des mesures rigoureuses qu’il a pilotées.

Pour Muzito, cet exercice ne se limite pas à un simple dépôt de documents financiers : il traduit une volonté politique claire d’asseoir la crédibilité budgétaire du pays, de rassurer les partenaires internationaux et de placer la République démocratique du Congo sur une trajectoire de stabilité macroéconomique et de croissance inclusive.

B.M.