En séjour à Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï central, le député National Aldos Tshitoko s’insurge contre toute forme de campagne de diabolisation des uns contre les autres. En effet, après le discours du président de la République le mardi 24 décembre 2024 dans l’ex-Luluabourg et les propos du gouverneur de province dénonçant l’abandon du Kasaï central par le gouvernement central, il pleut des plaies et des bosses dans le landerneau politique centre-kasaïen.
Pour la population, le gouverneur Joseph Moïse Kambulu Nkonko est unanimement salué aussi bien au Kasaï central que dans le reste de la RDC comme un héros par de nombreux Congolais pour avoir parlé sans crainte face à deux ministres du gouvernement central, Patrick Muyaya de la Communication et Alexis Gisaro des Infrastructures, qui voulaient comme à leur habitude rouler l’opinion dans la poudre de perlimpinpin.
C’est dans le gotha politique du Kasaï central qu’un débat surréaliste est observé. Si les uns s’alignent sur l’opinion du peuple, et félicitent Moïse Kambulu pour avoir courageusement dit la vérité, d’autres politiciens condamnent cependant les propos du gouverneur au motif qu’il est le représentent du président de la République en province et, à ce titre, c’est lui qui supervise les travaux du gouvernement central en province.
Face à cette situation, Aldos Tshitoko apaise les esprits surchauffés et donne raison à toutes les parties qu’il invite à réfléchir en toute démocratie.
“Je demande à tout le monde d’être tolérant, d’accepter les critiques, chaque personne a une vision et on ne peut empêcher quelqu’un d’émettre un point de vu en démocratie. Autant le gouverneur a le droit de décrire la situation de sa province, autant ceux qui ne sont pas d’accord avec peuvent aussi émettre leur voix critique car chacun a sa vision propre”, à dit Aldos Tshitoko.
Concernant les promesses du président de la République, Aldos Tshitoko invite à population à la culture de contrôle et suivi jusqu’à à l’inauguration des infrastructures en-cours d’exécution.
“La population doit se comporter comme un enfant, même si la maman est en train de préparer la nourriture, l’enfant ne cesse de pleurer. A notre tour, nous devons réclamer l’exécution de tous les projets jusque à ce que ces derniers seront terminés” poursuit-il.
Par la même occasion, Aldos Tshitoko invite la société civile à jouer son rôle de suivi et d’être exigeante auprès des autorités, à la population d’éviter de se mêler des affaires politiques et surtout dans les polémiques entre les hommes politiques.
Stéphane Joël KANDE, depuis Kananga