Vue d’une mine dans la province du Haut Katanga|Photo : Finance-cd.com
Le rapport sur les risques mondiaux – The Global Risks Report, en Anglais – est un index publié annuellement par le journal allemand spécialisé dans le secteur minier Mining Journal Intelligence (MIJ) qui évalue les risques à l’aide de 13 mesures de « risque dur » issues d’indices établis liés aux risques et des scores de « risque perçu » correspondants tirés de l’enquête sur les risques mondiaux, qui demande aux professionnels de l’exploitation minière d’évaluer les juridictions qu’ils connaissent. Les indicateurs de risque réel et perçu évaluent le risque sur six catégories pondérées : juridique (35 %), gouvernance (15 %), social (15 %), environnemental (15 %), fiscal (12,5 %) et infrastructure (7,5 %). Dans chaque catégorie, les notes de risque réel représentent 80 % du score total et le risque perçu 20 % sur la base des résultats de l’enquête sur les risques mondiaux de MJI, qui a été réalisée par 439 professionnels et experts du secteur minier sous la supervision du cabinet de conseil juridique allemand MineHutte, partenaire de MJI. Pour l’année 2025, la RDC est le deuxième pays le plus risqué du monde, juste derrière le Venezuela.
Cette année, l’Ontario est la juridiction où le risque est le plus faible à l’échelle mondiale. La province canadienne a obtenu un score de 74,2 sur l’Indice de risque d’investissement (IRI) – la mesure clé du risque global dans le rapport. Ce score équivaut à une cote de risque A, ce qui signifie un risque faible. Les scores IRI sont sur 100, les scores les plus élevés signifiant un risque plus faible. L’Ontario a obtenu le meilleur score (risque le plus faible) dans la catégorie des risques juridiques et a obtenu de bons résultats dans les catégories de gouvernance et sociale. Il s’est classé septième dans la nouvelle catégorie de risque environnemental du MJI, qui compare les juridictions en fonction du risque d’approbation des Évaluation de l’impact environnemental (EIE), du stress hydrique et de l’accès à l’électricité à faible émission de carbone.
Scandale géologique
Le Nevada est la deuxième juridiction la moins risquée, avec un score de 73,1. L’État américain se classe au deuxième rang en termes de risque juridique, avec de bonnes performances dans les catégories Gouvernance et Environnement, mais une performance plus faible dans la catégorie Risque social. Les provinces canadiennes et les États américains représentent 18 des 20 juridictions les moins risquées.
À l’autre extrémité du tableau des risques, le Venezuela était la juridiction la plus à risque avec un IRI de 31,6, soit une note D, signifiant un risque exceptionnellement élevé, avec des scores faibles dans tous les domaines. La République démocratique du Congo (RDC), première productrice mondiale de cobalt et deuxième du cuivre, qualifiée de scandale géologique à cause de ses nombreuses ressources minières, occupe la deuxième place du classement avec un score de 33,9. Parmi les autres pays à risque particulièrement élevé figurent le Mali, le Burkina Faso, la Guinée, le Tadjikistan et la Russie.
Les risques mondiaux ont atteint de nouveaux sommets en 2024, l’IRI moyen tombant à 54,4, soit une note CCC, signifiant un risque modéré à élevé, contre 58,9 en 2023 (les scores ont été affectés par l’ajout de la nouvelle catégorie Environnement et les changements dans les juridictions évaluées). Des baisses significatives des scores IRI ont été enregistrées au Burkina Faso, au Panama, au Mexique et en Russie. Le Canada était la région à plus faible risque, avec un score moyen de 70,8, ou une cote A (faible risque), dans les 11 provinces évaluées en 2024. L’Asie était la région à plus haut risque, avec un IRI de 44,5, ou une cote C (risque très élevé).
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