Le chef de l’État déploie des efforts inlassables pour améliorer le climat des affaires dans le pays. C’est dans ce cadre qu’il a présidé, ce jeudi 20 mars 2025, à la Cité de l’Union africaine, une réunion de haut niveau sur le projet d’élaboration du “Plan stratégique Climat des affaires pour la transformation structurelle de l’économie”. Pendant ce temps, il y a de nombreux responsables de l’Etat qui s’évertuent à fouler aux pieds ces efforts en donnant du fil à retordre à leurs compatriotes qui investissent leur argent dans des projets d’utilité publique. Dernier cas en date : le ministre de la Santé de Kinshasa qui exige aux instituts d’enseignement technique médical (ITM) de payer 200 dollars américains supplémentaires qui, selon les concernés, ne se justifient nullement.
En effet, selon un collectif de promoteurs de ces écoles de santé qui a pris langue avec notre rédaction, les frais fixés pour la création d’un institut technique médical comprennent 250 dollars d’ouverture de dossier, ainsi que 1.000 dollars à payer à la DGRK, la régie financière de la province de Kinshasa, pour compte du ministère provincial de la Santé. Une cinquantaine des ITM se sont acquittés de cette obligation, ce qui a permis à la division provinciale de la Santé d’établir leur liste des instituts ‘‘en ordre de paiement des frais d’autorisation d’ouverture’’. Ces ITM fonctionnent donc normalement, en attendant l’agrément au niveau national.
Curieusement, les promoteurs sont surpris de se voir convoqués par le cabinet du ministre provincial de la Santé, Dr Patricien Gongo qui, par sa secrétaire, leur demande de payer un montant supplémentaire de 200 dollars chacun, soit disant comme frais administratifs afin de délivrer les autorisations de fonctionnement ! Stupeur dans le chef des promoteurs qui se refusent d’obtempérer à cette injonction.
«Nous dénonçons cette exigence illégale, et nous prévenons que nous ne nous y soumettrons pas», nous confie un promoteur. «Nous demandons à IGF de se saisir de ce dossier afin d’en faire toute la lumière», assène un autre visiblement dépité.
Le jeudi dernier, le chef de l’Etat avait indiqué que le climat des affaires en RDC est confronté aux problèmes des lourdeurs administratives, insécurité juridique et judiciaire, complexité fiscale et parafiscale, déficit d’infrastructures et accès limité au financement. L’exemple en est donné par le ministre provincial de la Santé de Kinshasa. Les autorités hiérarchiques sont interpellées. En premier lieu, le gouverneur Daniel Bumba, homme droit et de principe qui ne peut tolérer la moindre violation des lois édictées par le pays et par la province.


A.K.







