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Du boum ce soir au village Chez Ntemba, le Mutuashi en majesté avec Lelimba, Alla Masasi et Kadiyoyo

C’est un rendez-vous que les mélomanes kinois ne voudront manquer sous aucun prétexte. Ce samedi 9 août 2025, la capitale vibrera au rythme endiablé du Mutuashi, musique traditionnelle emblématique du Grand Kasaï, lors d’un concert exceptionnel au Village Chez Ntemba, dans la commune de Gombe.

Le Mutuashi, ce souffle musical venu du Kasaï, s’apprête donc à embraser Kinshasa. Un concert rare, presque mythique, réunira, sur scène sous l’étiquette ‘‘Bayuda Cour des Grands’’, trois figures qui ont marqué l’histoire de la musique kasaïenne : l’Empereur Lelimba wa Kutshila, chef de file du légendaire Bayuda du Congo, le Roi Alla Masasi et le Prince Kadiyoyo, leader charismatique de Bayuda Kadiyoyo International.

Ce n’est pas seulement un spectacle, c’est un chapitre d’histoire qui s’écrit. Quatorze ans après leur séparation, Lelimba et Kadiyoyo, deux surdoués de la musique Mutuashi, remonteront ensemble sur scène, offrant à leurs fans une émotion que beaucoup pensaient ne plus jamais vivre. Leur complicité musicale, forgée dans les années fastes du Bayuda, avait contribué à propulser le Mutuashi sur les grandes scènes, avant que leurs chemins ne se séparent. Avec eux, Alla Masasi, l’autre génie des rythmes Mutuashi au talent incommensurable.

L’événement est organisé par la Fondation Marie France Kaungamina, pilotée par une dynamique femme d’affaires originaire du Kasaï central, qui a fait de la valorisation culturelle un combat personnel. « Ce concert est un hommage à nos racines, à nos rythmes, à nos artistes », confie-t-elle.

L’entrée est fixée à 20 dollars pour vivre l’expérience en fosse et 50 dollars pour les privilégiés du carré VIP. Le programme est simple : 18 heures jusqu’à l’aube, sans temps mort, avec une ambiance qui promet d’être à la hauteur des plus grandes nuits de Kinshasa.

Pour les amoureux de musique authentique, cette soirée est bien plus qu’un rendez-vous musical : c’est une invitation à renouer avec l’âme du Kasaï, à célébrer une identité et à danser, encore et encore, jusqu’à ce que le soleil se lève sur le fleuve.

Belhar MBUYI