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Côte d’ivoire : ‘‘Has been’’ à la recherche du buzz, Aicha Koné se fait descendre par Affou Keita

C’est une saga qui tient en haleine le public ivoirien, voire au-delà, depuis six mois. Au centre : Aicha Koné (66 ans), une des plus grandes chanteuses de la musique ivoirienne. La diva se trouve aux prises avec sa jeune collègue Affou Keita (45 ans). Sur fond des discordes politiques, de l’intolérance, voire des haines ataviques, ce sont des histoires personnelles qui sont révélées au public à chaque sortie de Mme Koné. En face, Affou Keita qui ne s’en laisse pas compter, et rend coup pour coup. La toile explose. Retour sur un feuilleton qui fait palpiter les cœurs sur les bords de la lagune Ebrié.   

Aicha Koné est une chanteuse ivoirienne de musique mandingue à la voix suave. Elle a connu le succès à partir du début de la décennie 90, notamment avec la chanson Kanawa dans laquelle elle appelait les dirigeants africains à faire cesser les guerres. A l’époque, elle avait reçu un prix Ngwomo Africa à Kinshasa. D’ethnie senoufo originaire du nord de la Côte d’ivoire, elle est cousine à l’ancien président Laurent Gbagbo avec qui elle partage un même arrière-grand-père : leurs grand-mères maternelles étaient jumelles. De fil en aiguille, la filiation familiale a engendré la filiation politique : à la chute du président Gbagbo en 2011, Aicha Koné s’exile en Guinée.

Elle regagne la Côte d’Ivoire en 2014, suite à l’appel de la première dame, Dominique Ouattara, qui l’invite, tous frais payés, à une manifestation de sa fondation ‘‘Children of Africa’’. Mais artistiquement, Aicha est passée de mode, c’est une Has been. Avec sa voix limpide et puissante, Affou Keita l’a éjectée de son trône de souveraine de la musique mandingue, et s’est assise dedans. C’est désormais elle, Affou, la reine ! Aicha assiste donc, en silence, à l’œuvre de renouveau du pays entrepris par Alassane Ouattara.

‘‘On ne mange pas pont’’

Le 21 juin 2021, Laurent Gbagbo regagne la Côte d’Ivoire après 10 ans passées à la Cour pénale internationale où il a été finalement acquitté. C’est la joie pour sa cousine Aicha Koné tout naturellement. Qui retrouve même la voix … pour parler politique ! Le 21 décembre de la même année, elle accorde une interview à la radio Espace Guinée FM, dans laquelle elle déroule des attaques au vitriol contre la gouvernance du président Ouattara. «Je suis à Abidjan, je connais des gens qui sont en prison, il faut qu’on les libère. On nous dit Abidjan a changé, mais ça changé comment ? Les ivoiriens meurent de faim et on nous parle de construction de ponts. On ne mange pas pont. On ne se soigne pas avec pont. Pas d’hôpital, et on nous parle de Abidjan a changé», assène-t-elle.

Avant de poursuivre : «À quoi sert de donner 20 ponts aux Ivoiriens, s’il doit y avoir des Ivoiriens qui doivent mourir faute d’argent, de centres de santé, faute de logement. Au moment où je vous parle, des maisons sont est en train d’être cassées. Il y’a une partie de la population qui dort dans les cimetières. En tant qu’artiste panafricaine, je ne suis pas à l’aise».

L’attaque est violente, et les partisans du président ivoirien passent à la contre-attaque. Touré Alpha Yaya, député et maire de Gbon, ville de 25.000 âmes dont Aicha Koné est originaire dans le département de Boundiali au nord de la Côte d’ivoire, se déchaîne. «Quand on a dépassé l’âge de 65 ans, nous devons être animé par la sagesse. Nous disons merci au Président Alassane Ouattara qui a réalisé 3 km de bitume dans ton village. Dans ta région, avant 2011, tes parents qui venaient d’Abidjan passaient la nuit à la belle étoile à la gare de Boundiali faute de moyens de transport. Depuis maintenant plus de 10 ans, cela est un mauvais souvenir car le bitume a été réalisé sur l’axe Boundiali- Tengrela», répond-t-il à la chanteuse, le 29 décembre 2021.

Et de renchérir : «Je suis ton maire et aussi ton député, je suis donc très bien placé pour te parler du développement de ta localité. Le taux de couverture en électricité avant 2011 était à 12 %, aujourd’hui, il est à 97%. Il y a aussi eu la construction de plusieurs écoles et centres de santé. Dire que rien n’a été fait, c’est faire preuve de mauvaise foi… La lutte pour l’intérêt individuel est révolue et a pris fin depuis le temps du défunt régime… On peut ne pas aimer Alassane Ouattara mais dire qu’il n’a rien fait est un péché qui peut te conduire en enfer. Je ne te le souhaite pas. Tu gagnerais donc à te ressaisir pendant qu’il est encore temps…»

Scandale au pays de l’Elephant

Piquée au vif, Aicha Koné revient à la charge. Dès le lendemain 30 décembre, elle s’en prend au député-maire de Gbon, en virant sur le registre d’attaques personnelles. Elle déclare ainsi :«Touré Alpha Yaya, petit-fils de Ba Djéneba et fils de Nana Touré, peut-être que ce que j’ai écrit comme réponse, tu n’auras pas le temps de le lire, je ne sais pas. Mais je reviens encore te dire de t’éloigner de moi. Et tes propos là je n’en veux pas».

Mais aussi : «J’entends les gens parler, ceux qui ont envie de parler qui ne me connaissent pas, ça ce n’est pas mon problème. Mais toi fils de Nana, je veux vraiment que tu mettes fin à ce que tu veux commencer. Si c’est pour plaire à Alassane Ouattara, c’est ton droit. Moi quand Alassane Ouattara et sa femme rendaient service à mon frère Abdoulaye quand il était malade vous n’étiez pas là. C’est moi-même qui ai parlé de ça sur les écrans. Parce que, je ne suis pas une ingrate. Alors si maintenant vous venez d’arriver dans affaire de Alassane Ouattara, c’est votre droit».

Et enfin : «Il est Ouattara, je suis Koné. Y’a pas de mensonge entre nous. Moi je peux lui dire ça. S’il libère les gens ça le grandit. Si vous êtes incapable de lui dire ça c’est bien. Mais moi, je n’ai pas insulté Ouattara et je ne le ferai jamais. Il faut arrêter ça (…) Vraiment, Touré Alpha Yaya tu connais qui tu peux ‘‘bra bra’’, mais ce n’est pas moi. Respectes-moi un peu. Les autres n’ont qu’à dire de moi ce qu’ils veulent. Mais toi et moi on vient de Gbon. Et mon père a épousé une des vôtres. Donc Arrête ça, on est une famille ne m’emmerde pas».

Touré Alpha Yaya ne réagira pas.

Mais une actualité brûlante vient bouleverser la Côte d’ivoire et la région. Le 10 juillet 2022, 49 soldats ivoiriens sont arrêtés au Mali. La junte au pouvoir à Bamako les accuse de déstabilisation du pays, alors que le gouvernement ivoirien assure qu’ils faisaient partie de la mission onusienne déployée au Mali. Au plus fort de la crise entre les deux pays, Aicha Koné, qui saute décidément sur toute occasion pouvant faire d’elle, se rappelle au souvenir de ses compatriotes, en dédiant une chanson au chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta. C’est le scandale au pays de l’Elephant…  

Deux mois plus tard, Pierre Assalé Niangoran, alias Peter 007, est arrêté à Abidjan. C’est un ancien commando des forces spéciales de l’armée de Côte d’ivoire qui faisait partie de la garde rapprochée de l’ex-président Laurent Gbagbo. A la chute de ce dernier, il s’était exilé en Italie, avant de gagner la France où il animait des émissions sur YouTube particulièrement virulentes contre le président Alassane Ouattara. Il revendiquait avoir été le chef des escadrons de la mort du régime Gbagbo, appelait au coup d’Etat contre le pouvoir actuel, et promettait de pisser bientôt sur le cadavre du chef de l’Etat ivoirien. En ce mois de novembre 2022, il était rentré en Côte d’ivoire pour participer à un talkshow sur la télévision privée Life TV. Il a été arrêté le 29 novembre.

La nouvelle reine

Immédiatement, Aicha Koné saute sur l’occasion. Le 8 décembre, elle plaide pour la libération de l’indélicat ex-chef des escadrons de la mort, et demande au chef de l’Etat de le libérer au motif que le pays est dans la réconciliation. Mais comment le président peut-il libérer un prévenu en détention provisoire et dont le dossier est en cours d’instruction ? En effet, en matière de justice, le chef de l’Etat ne dispose que de deux outils : la grâce et l’amnistie. Mais les deux ne peuvent intervenir qu’après la condamnation du prévenu ! Comment lui demander dès lors de libérer à ce stade Peter 007 ?

Là, c’en est trop pour Assita Keita, dite Affou Keita, la nouvelle Reine qui règne sur la musique mandingue depuis plus de 15 ans maintenant, enchaînant plusieurs tubes à succès. Le 18 décembre 2022, à l’occasion de l’inauguration de la mairie de Boundiali, capitale du département dont Aicha Koné est originaire, Affou Keita, invitée à se produire, saisit l’occasion pour répondre à Aicha Koné en s’adressant au public : «C’est vous les parents de Aïcha Koné n’est-ce pas ? Dites-lui de laisser le fils de Nabitou Cissé (Alassane Ouattara) gouverner le pays. C’est nous qui sommes au pouvoir. Qu’elle le veuille ou pas, c’est le Président (ADO) qui est au pouvoir. Oui, c’est le renard passe passe. Chacun son tour. Vous avez dirigé hier. Aujourd’hui, c’est notre tour. Celui ou celle qui mettra les bâtons dans les roues du président pour l’empêcher de diriger restera toujours derrière. A bon entendeur salut».

Colère immédiate d’une Aicha Koné mortifiée, qui réplique en passant, cette fois-ci, à l’insulte : «Affou Keita, c’est à moi tu parles comme ça? Ma fille c’est dommage. Tu n’as pas fait l’école. Ce que tu dis là tu crois que tu parles Français aussi. Tu crois que tu es arrivée. Tu connais la politique ? Tu es née quand ? Faut arrêter ça». Pourtant, à Boundiali, Affou Keita ne s’était pas exprimé en Français, mais plutôt en langue Malinké…

La jeune diva répond à son tour : «Je ne suis pas allée à l’école, c’est vrai. Mais j’ai fait plusieurs fois le tour du monde dans le cadre des tournées à l’extérieur du pays auxquelles j’ai été invitée. Je ne suis pas allée à l’école. Mais je ne suis pas bête. J’ai quelque chose dans la tête. Je sais ce que je dis. J’ai une mémoire».

Mais il se trouve que Mme Hadja Koumba Kouyaté, la mère de Affou Keita, est une amie d’enfance d’Aicha Koné. Elle va donc faire le déplacement chez son amie pour s’excuser afin de calmer la situation. Le 14 janvier 2023, Afou Keita elle-même lui emboite le pas. Invitée à l’émission Life weekend sur Life TV, elle déclare : «Je lui dois tout le respect du monde. C’est parce qu’elle n’a pas arrêté ses attaques contre le président Ouattara que j’ai fait ça. Je lui présente mes excuses, mais je ne regrette pas de l’avoir clashée».  

‘‘Je l’aime naturellement’’

On croit l’affaire close en ce début de l’année 2023. Que non : invitée mi-juin à l’émission Faha-Faha sur ivoire TV Music, Aicha Koné relance les hostilités. Visiblement amère, elle déclare : «Moi je ne peux pas être ennemie d’Alassane. Il était ami à mon frère, Abdoulaye. Mon frère est tombé malade … seigneur … seigneur … (sanglots) c’est Alassane et son épouse Dominique qui ont pris soin de mon frère. Jusqu’à ce qu’il est mort».

Et ensuite : «Afou m’a insultée, c’est difficile pour moi de pardonner à Afou. La petite sœur d’Alassane Ouattara, Sita… Sita Ouattara, elle est de ma promotion, quand elle vient avec sa mère, elles vont voir ma mère… la mère d’Alassane Ouattara qu’on appelle Hadja Nabintou, elle rendait très souvent visite à ma mère à Adjamé-Dallas. Et quand elle vient chez ma mère, elle ne prononce jamais le nom de ma mère. Elle dit ‘‘Koro makoura’’. Koro, chez nous, ça veut dire ‘‘la grande’’. Sita, la petite sœur du président Alassane Ouattara qui est aujourd’hui Mme Keita, quand nous étions petites, elle vient avec sa mère, et je viens avec la mienne, chez la demi-sœur de ma maman, qu’on appelle Makoukou Traoré, qui fut l’épouse du sénateur de Bobo Dioulasso, le sénateur Ouézin Coulibaly, on est dans l’histoire, ma mère, la mère d’Alassane Ouattara Hadja Nabintou, nous nous croisons chez la demi-sœur de ma maman qui s’appelle Makoukou Traoré, Asta me connaît, nos mamans se sont fréquentées, donc c’est le respect qu’il y a entre nos mamans et cette famille-là. Je ne peux pas comprendre, même quand Asta, la sœur du président, était hôtesse de l’air, c’est ma grande sœur Alima, qui était sa marraine. On se croisait en Europe, à Boulogne, chez ma grande sœur, Alima, avec Asta, quand elle finit ses vols, c’est chez ma sœur elle descend, nous mangeons dans les mêmes plats. C’est une famille. Affou ne connaît rien de ça. Elle s’en va à Boundiali, dans ma commune là-bas, devant mes parents, pour dire : ‘‘celui qui en veut aux enfants de Hadja Nabintou …’’, est-ce qu’elle connaît Hadja Nabintou ? C’est fort, elle a fait fort !»

Mais pourquoi – diantre ! – n’avait-elle pas donné tous ces détails sur la famille Ouattara lorsque son cousin de président, en maître ivoiritaire, contestait la nationalité d’ADO au début des années 2000 ? Dans tous les cas, c’est reparti ! Réaction de Affou Keita : «J’ai mal. Maman Aïcha, arrêtes, tu es ma maman, arrêtes. Je n’ai pas envie de t’offenser. Quand tu es assis sur le repas, même si tu n’es pas rassasié, il faut penser à l’heure à laquelle tu t’es assis. Tu es de la même génération que Tshala Muana. N’est-elle pas décédée récemment ? Je ne souhaite pas ta mort car tu es ma maman. Si je dois choisir entre Alassane Ouattara et toi, je choisirai Alassane Ouattara. Je ne le choisirai pas parce qu’il est Président mais parce que je l’aime naturellement. A cause d’Alassane Ouattara, 60 personnes sont venues encercler ma maison parce que j’aurai injurié Laurent Gbagbo dans une de mes chansons. Alassane Ouattara n’est-il pas le parent de quelqu’un ? N’est-il pas le voisin de quelqu’un ? N’a-t-il pas de femme ? Peter 007 ne s’est pas exprimé en malinké, il l’a fait en français pour que tout le monde le comprenne afin qu’Alassane Ouattara soit humilié. L’enfant qui est prédestiné à la royauté ne meurt pas dans le ventre de sa maman».

Et de poursuivre : «Laisses ça maman Aïcha. Laisses l’enfant de Nabintou Cissé en paix. De la manière dont tu aimes le Koudou de Mama (NDR : Laurent Gbagbo), c’est de la même façon que j’aime Alassane Ouattara. J’ai tout obtenu sous son pouvoir. Je n’ai pas choisi Alassane Ouattara à cause de l’argent mais c’est parce qu’il est d’Odienné comme moi (NDR : la mère d’Alassane Ouattara, Mme Nabintou Cissé, était d’Odienné, mais son père était de Kong, dans la région de Tchologo). Quand les gens me traitent de malienne, est ce que vous me voyez parler ? Tata Aïcha, il faut arrêter ça. Maman Aïcha, si tu n’arrêtes pas si je commence pour moi tu vas laisser Abidjan. Tu vas te retourner à Conakry. A cause de Peter 007 ? Le jour où il a injurié Alassane j’ai coulé des larmes. Je ne fais pas de politique parce que je ne suis pas allée à l’école».

Affaire plagiat : ‘‘la jalouse’’

Les derniers propos d’Aicha Koné ont également provoqué la colère de la mère d’Affou Keita, qui décide de répondre à son amie : «Moi, je me suis déplacée pour venir te demander pardon. Tu n’as pas ignoré ça ? Il faut agir avec prudence, Aicha Koné. Toi et moi ne pouvons pas nous entendre si tu détestes mon enfant. Ce n’est pas possible. Si tu veux, tu peux me donner des diamants, de l’or, mais si tu détestes mon enfant, ne t’attends pas à ce que je te suive. Laisse ma fille en paix, Aicha».

Par ailleurs, le monde musical ivoirien se retrouve englué dans une vive polémique. Affou Keita – la même – accuse une jeune pousse du zouglou qui cartonne, Roseline Layo, d’avoir plagié la musique de sa chanson ‘‘Coucou’’ dans l’une de ses dernières productions intitulée Mogo fariman. Avant que la concernée n’ait eu à réagir, Aicha Koné s’invite dans le débat, et déclare – ou décrète – qu’il n’y a pas eu plagiat, parce que la vraie auteure de la chanson ‘‘Coucou’’ serait plutôt la guinéenne Djoma Fanta, appelant au passage Affou à cesser «de se jouer commandant partout» – allusion à la chanson ‘‘Commandant’’, dédiée par Affou à son mari, le colonel Gaoussou Koné alias Jah Gao, commandant du Bataillon de commandement et de soutien de l’armée ivoirienne. Vérification faite, la chanson ‘‘Syli Coucou’’ de Djoma Fanta est sortie en 2015, alors que Coucou de Affou Keita date de 2012. Nouvelle colère de Affou Keita, qui réaffirme être la seule auteure de sa chanson, et accuse, au passage, Aicha Koné de jalouse.

Enfin de compte, le Bureau ivoirien des droits d’auteurs a donné raison à Affou Keita sur l’affaire de plagiat. Et Roseline Layo s’est exprimée. Invitée du journal Afrique de TV5 Monde Afrique, elle a reconnu avoir effectivement repris des partitions de musique de la chanson ‘‘Coucou’’ de Affou Keita, mais que c’était pour lui rendre hommage parce qu’elle l’aime beaucoup, et qu’elle était allée lui présenter ses excuses pour ne l’avoir pas prévenue avant. Et pour compliquer le tout, une autre chanteuse, Massandjé Fofana, sosie vocal d’Affou Keita, assez discrète malgré son grand talent, est sortie du bois pour revendiquer être l’auteure en 2009 de la chanson Ado, dédiée à la campagne électorale d’Alassane Ouattara de 2010, et que Affou aurait plagiée à son tour avec sa chanson Coucou. On se demande bien ce qu’Aicha Koné était venue faire dans cette galère …

Belhar MBUYI