POLITIQUE A Kananga, un cadre de l’UDPS est arrêté arbitrairement. Son épouse, Monique...

A Kananga, un cadre de l’UDPS est arrêté arbitrairement. Son épouse, Monique Bayekuabu, appelle à sa libération

C’est le monde à l’envers. Au Kasaï central, ce ne sont pas les opposants, mais bien des cadres du parti au pouvoir, l’Union pour la démocratie et le progrès social, UDPS, qui se plaignent des arrestations arbitraires du pouvoir en place – leur propre pouvoir en somme. C’est le cas de M. Alidor Mukendi, jeune cadre de la ligue des jeunes de l’UDPS, arrêté Il y a un mois et deux semaines, et qui croupit depuis lors, sans jugement, à la prison centrale de Kananga.

Son épouse Monique Bayekuabu a choisi les réseaux sociaux pour adresser un SOS aux autorités pour la libération de son mari dont la santé se détériorerait au jour le jour en prison, selon elle.

«Je m’appelle Monique Bayekuabu, épouse d’Alidor Mukendi, je viens par la présente solliciter l’implication des autorités politiques et du SG Augustin Kabuya pour obtenir la libération de mon mari, arrêté depuis le 27 août 2024, au moment même où j’étais éprouvée par le décès de mon père biologique. J’étais chez nous dans l’attente de la levée du corps de la morgue, c’est de-là que j’ai appris cette triste nouvelle de son arrestation, bouleversée par l’émotion, nous avons fait tout ce qu’il fallait sans succès», déclare-t-elle, larmes aux yeux.

Mme Monique Bayekuabu soulève la situation de la gestion de son foyer : «Enceinte, je me trouve dans l’impossibilité de gérer le foyer toute seule avec toutes les difficultés de la vie actuelle. Mon mari totalise déjà un mois et deux semaines dans la prison centrale de Kananga injustement pour des problèmes internes à notre parti, l’UDPS. Chaque jour qui passe, sa santé ne fait que se détériorer. Malade, il ne mange pas, juste sa liberté me suffirait», a-t-elle conclu.

Stéphane Joël KANDE, depuis Kananga